Rencontré chez lui à Crescia où il s’est installé depuis 1964 comme directeur d’école, Rabia Ziani a toujours la verve d’un conteur, la bonté et l’autorité d’un pédagogue. Ses romans écrits dans son jardin, portent l’empreinte d’un style foisonnant et d’une écriture-confession. Il en parle.
L’ivreScQ : Vous avez connu tôt les chemins de l’émigration…
Rabia Ziani : J’ai quitté l’Algérie en 1950 à 15 ans et j’ai vécu 5 ans à Valenciennes dans le Nord de la France, à la frontière franco-belge où je suis arrivé le 20 juin 1950 après un passage à Paris chez un de mes frères. Là, j’entre au collège technique mais mon frère aîné voulait que je me mette au travail trois mois après mon arrivée. Il m’a fait quitter le collège et je me suis mis à travailler. J’ai appris le métier de cimentier, la peinture au pistolet en tant que barbouilleur, celui de manoeuvre, de garçon de café. Ceci dit, j’ai fait un petit stage de formation accélérée à Valenciennes. Mais, c’était la grande misère. Le centre ville de Valenciennes était en ruine. C’étaient les Algériens qui trimaient, ils étaient logés dans des caves à plusieurs.
L. Mais vous êtes parti avec un CEP…
R. Z. : Oui, j’ai décroché mon certificat d’études à l’école de Tala Bouali des Ait Smaïl avec pour maître d’école M. Cherfi. La dernière année de ma scolarité, je l’ai passée chez les Pères Blancs à Bounouh près d’El Merdja où j’ai obtenu mon certificat d’études primaires. Puis ce fut pour moi le grand voyage, l’aventure. Il faut vous dire que je n’ai jamais décroché des études. Il fut une époque où j’étais une encyclopédie vivante. A Paris, on me surnommait «Maître». Jusqu’à présent je peux vous dessiner la Seine, ses affluents et ses quartiers dans le moindre détail. On apprenait tout par coeur, c’était la pédagogie de l’époque.
L. : Le retour…
R. Z. : En 1954, j’ai été appelé à faire mon service militaire. J’ai été affecté de Valenciennes à Miliana, en Algérie. Nous étions deux indigènes dans le peloton de Sous-officiers. J’avais le niveau du brevet quand j’ai été appelé au service militaire. A l’examen de Sergent, j’étais reçu premier du bataillon. J’ai été affecté à la trésorerie où j’ai passé les plus beaux moments de ma vie. J’étais jeune, beau, j’avais un esprit très large, au point où on me surnommait l’Américain. J’avais la chance d’être dans les services administratifs alors que le gros de mon bataillon a été affecté dans les Aurès. A la fin de mon service, j’ai été désigné, avec deux autres coreligionnaires, pour faire l’école des officiers de Saint Mixant. J’ignorais ce qui se passait dans le pays. La guerre de Libération était déclarée et j’étais Sergent dans l’armée française. Je me souviens encore d’un fait : un vieil adjudant, indigène, est venu me voir, m’a pris en aparté et m’a dit dans un bon français : «Sergent Ziani, je vous conseille de partir d’ici». C’est là que j’ai pris conscience de ma situation. C’est ainsi que je me suis retrouvé Moussebel en Kabylie, chez moi, à Ait Smail. L’un des responsables des maquis de la région m’a rencontré. Il répondait au nom de Chaâbane Yerghane (Chaâbane le brûlé) qui m’a confié au commissaire politique de la localité. Mais, à cette époque, la Révolution n’était pas celle que l’on raconte aujourd’hui. Oui, il y a eu de l’héroïsme certes, mais aussi une pagaille ; des revanchards, des saletés, des ignorants. C’était l’année 1956. J’y suis resté une année. C’était d’ailleurs l’époque où je me suis marié. Bref, je suis resté une année et c’était intenable, infernal. Pourtant, dans le même temps, alors Moussebel, je ne perdais pas de vue mes études. Je préparais le bac par correspondance à l’Ecole universelle de Paris qui m’envoyait des cours. Ce n’était guère facile, je passais des nuits entières avec l’algèbre, la géométrie dans un contexte de guerre. Un beau matin, je suis descendu au café maure où les villageois attendaient le courrier. Le facteur arrive et me remet une lettre de ma belle-soeur qui vivait à Valenciennes. Je lisais la lettre en retournant chez moi. A un moment donné, j’ai senti une présence derrière moi, c’était le fameux chef des Moussebels qui, soit dit en passant, a été liquidé par L’ALN comme traître. Il m’a tenu ces propos : «Rabia, tu sais, j’ai parlé à nos frères, je leur ai dit que tu étais instruit, seulement, voilà le courrier que tu reçois de Paris…» Alors là, j’ai vu rouge. Je suis rentré chez moi et j’ai dit à ma femme : «ça y est, je viens de recevoir une lettre de la Grande poste, j’ai trouvé du travail. Demain matin, je pars.» Si j’étais resté 24h de plus, je ne sais pas ce que j’aurais fait. Le lendemain, j’ai pris le bus. C’était une autre aventure.
L. : Vous quittez une seconde fois votre village sous la colère. Etait-ce pour un poste d’enseignant à Alger ?
R. Z. : Non, J’arrivais à Alger et je m’étais fixé une semaine pour trouver du travail, sinon j’étais décidé de repartir en France. Le lendemain de mon arrivée, je me suis présenté au Palais du gouvernement, dans les services de la fonction publique. Je m’étais présenté en tant que Sergent pourvu du brevet élémentaire et ayant le niveau du bac. De là, j’ai été dirigé chez un certain M. Merlet chef des services de la comptabilité qui me reçoit et me fait subir un questionnaire dans lequel je précisais que j’étais affecté à la trésorerie lors de mon service militaire… A la fin, il m’a proposé un poste dans une des nouvelles préfectures qui venaient d’être créées : Tizi Ouzou, Médéa, Orléanvilles…Mais réflexion faite, il me dit: «Et si je vous prenais ici, mais à l’essai !» Je ne demandais pas mieux. Mais, mon rêve, c’était de continuer mes études pour être instituteur.
L. : C’était votre rêve…
R. Z. : Oui, j’avais beaucoup d’admiration pour mes anciens maîtres, des normaliens, et je rêvais d’être instituteur. Je quittais ainsi le Gouvernement général pour l’enseignement. J’avais fait mon choix. Celui d’une petite vie tranquille. J’ai eu mon premier poste en 1960 au Clos Salembier, à l’école de la Cité Nador où j’avais fait la connaissance de Mouloud Feraoun. C’est un grand honneur pour moi de l’avoir connu. Dans ma vie d’écrivain, je lui ai rendu plusieurs hommages. En 1963, nous voilà indépendants. Il y avait des stages, partout, en France. Avec mon ami, Rekis, nous étions, deux, à être les premiers instituteurs titulaires. Nous nous étions inscrits pour un stage de formation de cadres des finances à Paris. Vers la fin du stage, j’ai été appelé par l’Académie d’Alger. Rentré à Alger, j’avais un choix : être administrateur dans une banque ou réintégrer l’enseignement. J’ai reçu ma convocation pour un poste d’administrateur dans un établissement bancaire. Au moment où j’allais frapper à la porte du directeur général, je m’étais dit : «Monsieur Ziani, tu es un idéaliste, tu aimes l’enseignement, tu as eu la meilleure note professionnelle parmi la trentaine d’enseignants de l’Algérie indépendante, reprends tes esprits». Je suis donc revenu à l’enseignement et j’ai demandé la direction de l’école de Crescia, dans le Sahel, actuellement faisant partie de la wilaya de Tipaza. C’était en 1964. J’y suis resté à ce jour.
L. : D’où vient le nom de cette localité ?
R. Z. : Elle s’appelait Crescia. Alphonse Daudet, le célèbre écrivain français, a séjourné ici, dans une ferme à la sortie de Crescia ; il en parle dans Tartarin de Tarascon. J’étais le seul instituteur titulaire de la région.
L. : Durant toutes ces années, l’idée d’écrire vous a-t-elle effleuré l’esprit ?
R. Z. : Vous savez, je n’ai rien à vous apprendre comment on devient écrivain, artiste…etc. Il faut qu’il y ait une cassure. C’était en 1967, l’année de mes cauchemars. Je me suis mis à écrire. Et écrire, ce n’est pas aussi facile que cela. Mon premier manuscrit, des milliers de pages, je l’ai jeté au feu. Je n’étais pas sûr de moi. C’est là que j’ai fait connaissance d’un grand écrivain, Mouloud Mammeri que j’allais voir presque tous les jeudis lorsqu’il était directeur du CRAP (Centre de recherche anthropologique et préhistorique). J’étais un de ses admirateurs comme lecteur. Quand il me recevait, il ne se mettait jamais derrière son bureau. Je lui ai soumis mon premier manuscrit Le déshérité. Après l’avoir lu, il m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit : «Il y a trop de passion en vous, vous allez écrire beaucoup de livres» Je n’oublierai jamais ces paroles. Un jour, en discutant, il m’a suggéré d’écrire une nouvelle. Alors que je me trouvais dans le train Marseille-Paris, la proposition de Mouloud Mammeri trottait dans ma tête. J’ai pris mon stylo et ai écrit ma première nouvelle L’heure du choix publiée et illustrée par le peintre Haroun dans un numéro spécial de Révolution africaine consacré au Premier-Novembre.
L. : Dans ce roman Le déshérité, le personnage principal, Raïs, est un ancien maquisard ambitieux…
R. Z. : Raïs, c’est moi. L’indépendance venue, il a été exproprié de son petit morceau de terre, Tamazirt, qu’il cultivait avec amour. Par son abnégation, son sérieux dans le travail, il réussit dans la vie, dans l’enseignement comme moi. De ce point de vue autobiographique, j’aurais fait un très bon metteur en scène. On ne peut pas être écrivain si on n’a pas vécu, si on n’a rien senti. On ne fait que rendre. Devant une page blanche, est impuissant celui qui n’a pas senti, qui n’a pas pleuré, ainsi que le dit un vers de Musset : «L’homme est un apprenti, la douleur est son maître, nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert».
L. : Les titres de vos premiers romans Le déshérité, Et mourir à Ighil, L’impossible retour expriment une souffrance, une dépossession puis il y a eu comme une sorte de décompression avec Ma montagne, Nouvelles de mon jardin et Le secret de Marie…
R. Z. : Après Le déshérité, il y a eu en moi une sorte de dépression. En 1964, comme je vous l’ai dit, j’ai obtenu la direction de l’école de Crescia Un jour, je suis venu visiter le bourg avec mon épouse et je découvre le village, calme, entouré de verdure. Il y avait cette maison vacante avec un grand jardin de 1000m2, je l’ai occupée et me voilà devenu jardinier. J’ai retrouvé ma sérénité. Mes journées étaient pleines entre la pédagogie, mon jardin et mes enfants. Je suis père de sept enfants dont quatre docteurs, professeurs de médecine, deux ingénieurs et un professeur de physique. Ils ne sont pas arrivés si facilement à ce niveau. Un enseignant qui ne réussit pas à former ses propres enfants, comment voulez-vous qu’il en forme d’autres ? Il faut être exemplaire. Beaucoup de mes élèves, aujourd’hui retraités, n’osent toujours pas fumer devant moi. J’ai lu des milliers de livres de pédagogie et j’en lis toujours. Le respect se mérite. Il y a deux mérites en pédagogie : la bonté et la fermeté. Retenez cela. Mais je dis avec Henri Troyat dont je fais mienne la citation : «Il nous reste peu de choses des passions qui nous ont agité autrefois».
L. : D’ailleurs, votre personnage Rachid Mohand Ouali qui écrit à Belaïd dans votre roman Ma montagne, dit dans une de ses lettres : «Je savoure la volupté d’écrire, la lutte patiente contre la phrase qui se raidit puis s’assoupit, l’attente immobile, l’affut d’un mot…» C’est bien vous, non ?
R. Z. : Oui, parfois, en me relisant, je me demande si c’est bien moi qui ai écrit…
L. : Vous avez eu des correspondances avec d’autres écrivains ?
R. Z. : Oui, des lettres échangées avec Emmanuel Roblès auprès duquel Mouloud Mammeri m’a recommandé. Des correspondances aussi avec Jules Roy et Patrick Poivre d’Arvor.
L. : Revenons à votre roman Ma montagne ? Pourquoi le choix épistolaire ?
R. Z. : Ce sont des souvenirs d’enfance. Mon héros quitte la région de Beni Allel et se retrouve en pleine montagne cultivant un jardin.
L. : Les thèmes développés dans Ma montagne n’ont-ils pas une relation avec le contexte socioéconomique de ces années 80. Votre personnage Rachid quitte Beni Allel défiguré par l’installation d’une usine, une route qui coupe en deux son jardin…
R. Z. : Effectivement, c’est le cas de tout le monde aujourd’hui. J’ai en quelque sorte anticipé sur ces problèmes. C’est ce que les gens me disent.
L. : Le secret de Marie est votre dernier roman. C’est le plus proche de la réalité politique de l’Algérie des années 1990…
R. Z. : Le secret de Marie est mon dernier roman paru à Paris, chez L’Harmattan. Il m’a fait souffrir. Je l’ai écrit à une période où les terroristes se pavanaient à Crescia où la solidarité n’existait plus. Un jour, j’ai pris mon cartable Je suis parti à Paris. J’ai échappé à une mort certaine à Crescia. J’avais pris Le secret de Marie à l’état de manuscrit. Arrivé chez mon fils, ingénieur en informatique, place Voltaire, je me suis remis à son écriture. J’ai déposé la version finale aux éditions L’Harmattan qui l’ont publié. Mais je n’ai pas voulu rester en France. J’aime ma liberté. Je suis donc revenu à Crescia. J’ai soumis le même manuscrit aux Editions Casbah qui n’ont pas donné suite.
L. : Dans les années 80, vous publiez pratiquement chaque année un roman…
R. Z. : Effectivement. Il y en a d’autres qui sont à l’état d’ébauche et que j’ai laissés tomber par la suite. J’écrivais jour et nuit. Je vous avais dit que j’étais comme une encyclopédie vivante. J’ai touché à tout. J’ai abordé pas mal de sujets. Je me suis lancé dans une autre aventure avec une collection en direction des jeunes Sciences et Savoir, une sorte d’encyclopédie de la jeunesse aux éditions Dahleb. Ce n’est pas aussi facile que cela quand on écrit à l’enfant. Il ne faut pas être un savant mais pédagogue. J’ai lu des centaines de livres d’enfants. La simplicité est la chose la plus difficile à atteindre dans un travail d’écriture pédagogique.
L. : Vous avez publié dans les maisons d’édition de l’époque aujourd’hui dissoutes…
R. Z. : Oui, d’abord il n’y avait que la Sned, transformée en Enal, puis l’Enap
L. : Comment étaient reçus vos romans ?
R. Z. : Sans me vanter, Le déshérité s’est vendu dans l’année ; L’impossible bonheur a été tiré à cinq mille exemplaires. Il a été épuisé dans l’année également. Les autres ont été tirés à 3000 exemplaires.
Vous avez également un ouvrage qui va paraître au SILA 2010…
J’ai signé le bon à tirer et il sera présenté au SILA 2010. C’est un essai intitulé De la littérature universelle. Des écrivains universels, comme Léon Tolstoï, Voltaire, Rousseau et beaucoup de nos écrivains algériens : Mouloud Mammeri, Mohamed Dib, Malek Haddad, Assia Djebbar, Tahar Djaout que j’ai connus.
L. : Comment vous situez-vous par rapport à la génération des écrivains de ces années 80, entre autres Chabane Ouahioune ?
R. Z. : Mon ami Chabane et comment ! On se rencontrait tous les deux souvent à Alger et nous écrivions à cette époque au journal Horizon. C’est un avait certainement quelque chose qui le poussait à l’écriture.
L. : Aucun de vos romans n’a été réédité. Pourquoi ?
R. Z. : Je n’ai pas cherché car, je pourrais le dire franchement, je suis un homme comblé. J’ai réussi l’éducation de mes enfants. Je ne suis pas dans le besoin.
L. : Au-delà du besoin, vous n’êtes pas intéressé par la réédition ?
R. Z. : Je n’ai pas demandé, je n’ai pas cherché. Avec l’âge, cela devient pénible. Je vous ai déjà raconté ce qui s’est passé avec les Editions Casbah à propos de la réédition de Le secret de Marie que j’ai écrit avec mes tripes. Il traite d’un sujet délicat. Mon héroïne est une jeune fille orpheline recueillie par les Soeurs Blanches et qui est devenu chrétienne. J’y défends la tolérance des religions. Je me suis beaucoup documenté pour écrire ce roman. J’ai fait connaissance de Mgr Tessier. Je me suis un peu inspiré du roman Le rouge et le noir de Stendal. En écrivant les dernières pages, j’ai versé des litres de larmes. Je n’écris que quand je suis inspiré, jamais sur commande.
L. : Parmi vos romans, quel est celui qui vous a donné le plus de difficultés ?
R. Z. : C’est Le déshérité qui m’a fait souffrir. Huit ans d’écriture. Le manuscrit a été sauvé des flammes par ma fille. Mais il m’a permis de connaître Mouloud Mammeri et d’être en quelque sorte journaliste. Ce livre est l’oeuvre de huit ans de veille. J’ai rendu hommage à l’abnégation de mon épouse et à mon dactylographe qui m’a suivi ligne par ligne. C’était un travail monumental. Des tonnes de papier. C’était la machine à écrire et quand il y a une erreur, vous imaginez ce que c’est. Mais j’avais quelque chose à dire qui brûlait mes entrailles.
L. : Ma montagne aurait pu s’intituler Mémoires d’un jardinier, non ?
R. Z. : J’y décris mes expériences de jardinier. Quand je suis arrivé à Crescia, je ne savais rien du monde agricole. J’ai appris beaucoup de choses en cultivant mon jardin. A 7h du matin, je suis au jardin, J’avais des salades de toutes les variétés, toutes sortes de haricots, des légumes frais. A 8h, je mets mon costume cravate et je vais à mon travail d’enseignant. C’était pour moi une joie. J’ai connu le vrai bonheur. Des jours avec un soleil radieux, toute une vie qui foisonne dans mon jardin. Le plaisir de cueillir un fruit…
L. : Quel est le lieu qui vous a le plus inspiré ?
R. Z. : Quand je ferme les yeux, je vois le Djurdjura, comme un sphinx. La première image que je revois à mon âge, c’est mon village, mon école…
L. : Vous aviez écrit d’ailleurs une nouvelle L’école d’autrefois…
R. Z. : Oui, je revois mon ancien maître comme si cela datait d’hier. Dans l’essai qui va paraître, j’ai écrit un texte autobiographique que j’ai intitulé Misère et grandeur de l’écrivain suivi d’un autre chapitre : L’art d’écrire.
L. : Beaucoup d’extraits de vos romans figurent dans les manuels scolaires. Une osmose entre l’enseignant et l’écrivain que vous êtes ?
R. Z. : L’IPN (Institut pédagogique national) a choisi beaucoup d’extraits de mes romans, notamment de Ma montagne. En classe de 7ème année du fondamental, on trouve le texte Les cerises de Rachid extrait de Nouvelles de mon jardin. Dans l’examen du brevet, en 1973, l’épreuve de français était Le Ramadan d’autrefois, extrait de Ma montagne et le texte Timechret en 9ème année fondamental tiré également de Ma montagne qui a été choisi par M. Amhis, alors inspecteur général de l’Education.
Une Réponse pour cet article
A M.Rabia Ziani: J’ai lu vos livres :Nouvelles de mon jardin,ma montagne et la main mutilée.Je suis du même village que vous et nous avons aussi un lien de famille.Je suis né en Août 1955 et fréquenté l’école des Pères Blancs de Bounouh.Avant et pendant la guerre de libération notre région a connue une misère noire et subie les pires sévices de l’armée coloniale.Nos pauvres parents ont beaucoup souffert.Partir presque de rien,réussir dans la vie,dispenser le savoir aux autres,instruire ses enfants est un défi que vous aviez relevé et pour lequel je vous admire.
Hier nos parents étaient analphabètes, aujourd’hui nos enfants sont des professeurs en médecine,des ingénieurs …Dieu merci!Je vous quitte en vous souhaitant beaucoup de santé et de bonheur vous les aviez mérités.
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