Elles sont nombreuses ces femmes ayant battu pour la dignité et l’Algérie algérienne.
Des femmes, par le passé, ont aidé les causes nobles, la cause algérienne, l’indépendance. Elles sont précieuses pour notre mémoire collective, mémoire algérienne. Vaillamment, elles se sont battues. Anna Gréki, poétesse et militante communiste algérienne, Eveline Safir Lavalette, Jacqueline Guerroudj, Danièle Djamila Amrane-Minne et autres qui comptent parmi les oubliées de l’histoire à l’instar de Annie Steiner qui vient de s’éteindre, (7.02.1928 à Marengo (Hadjout)- 21.04.2021).
Elles se sont battues pour la dignité et « l’Algérie algérienne ». « J’ai dit que j’étais venue parler des inconnus. C’est grâce à eux qu’il y a eu la victoire. Franchement, je commence à être très agacée par ce qu’on appelle ‘’le culte de la personnalité’’. Ce sont toujours les mêmes qui sont mis en avant et qui ne parlent pas ou très peu des autres, des anonymes, ceux qui sont allés au charbon, mais qui sont restés dans l’ombre. On n’est rien sans les autres. C’est une longue chaîne. Ce que je vois m’irrite et m’attriste. C’est le contraire de l’Histoire… » exprime-t-elle sur Canal Algérie, après 22 ans de silence.
Févier 1956, après son arrestation par la police coloniale pour «activités subversives», elle s’engage en faveur de l’indépendance de l’Algérie, « l’Algérie algérienne ». Deuxième année de la Révolution est l’année de la répression des plus sauvages s’était abattue sur les militants algériens.
Son appartenance à la cause noble lui coûte un divorce et la perte de la garde de ses deux filles. Femme de conviction, d’action et de réflexion, cette infatigable militante des libertés traque les injustices de tout temps.
Les découvrir à travers leurs ouvrages :
Eveline Safir Lavalette témoigne dans son ouvrage « Juste Algérienne, comme une tissure » (barzakh 2013).
Jacqueline Guerroudj, relate des faits dans « Des douars et des prisons » (Bouchene 1993).
Anna Gréki déclame son « Algérie, Capitale Alger » (texte original et traduction en arabe par Tahar Cheriaa, préface de Mostefa Lacheraf, frontispice de Edgar Naccache, S.N.E.D, Tunis, Collection « J’exige la parole » dirigée par Pierre Jean Oswald).
Danièle Djamila Amrane nous rappelle une réalité qu’on a tendance à oublier : « Les femmes algériennes dans la guerre », préface de Pierre Vidal-Naquet (Ed. Plon 1991) ; -les points forts de cet ouvrage : Un statut de paria dans le monde du travail, Un analphabétisme quasi-total, Les multiples tâches des militantes civiles, L’horreur des exécutions… –
(Un dossier leur sera consacré dans nos prochaines éditions)
La rédaction
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