• Le bonheur parfait ?
Ça n’existe pas, le bonheur parfait c’est la mort, une recherche que l’on ne trouvera jamais…
• L’espace que vous aimez le plus ?
Celui entre la terre et la mer, quand je suis sur un rocher et que mes pieds touchent la mer. C’est pour moi l’extase parce qu’on est sur deux choses qui se contrarient. Les Allemands m’appellent « celui qui habite sur les frontières».
• Le dernier éclat de rire ?
C’était il y a plusieurs années. J’avais passé deux jours dans un cimetière d’éléphants en Thaïlande où on leur apprenait à dessiner avec la trompe. Ils faisaient des tableaux incroyables ! Une fois arrivé à Lyon, je dînais avec un ami lorsqu’il me montra un tableau qui ressemblait à celui que j’avais vu en Thaïlande en me demandant de deviner qui l’avait peint. J’avais répondu « un éléphant ». Il m’avait dit que c’était plutôt un singe. Une semaine après, j’étais invité avec un ami à dîner chez un couple dont le mari est thaïlandais. Ce dernier me montra un très grand tableau et me demanda de deviner qui l’avait peint ? Je répondis, le plus naturellement du monde : « c’est soit un éléphant, soit un singe ». Notre hôte me regarda fixement et me dit : « Non, c’est ma femme !» Ils ne m’ont pas parlé pendant tout le dîner (rire) et je ne les ai plus revus. J’ai éclaté de rire quand je suis arrivé chez moi.
• La dernière fois que vous avez ravalé des larmes ?
C’était en regardant un film sur Nelson Mandela. Au moment où lui et trois prisonniers sud-africains ont entonné un chant africain, ça m’a donné des frissons et j’ai pleuré. Je suis très sensible à toutes ces histoires de noirs américains, au combat de Martin Luther King. J’ai toujours été terrorisé par le racisme des blancs vis-à-vis des noirs.
• Que détestez-vous le plus chez l’autre ?
Je déteste le racisme et l’intolérance d’une manière universelle. Je ne comprends pas le rejet de l’autre, alors que le monde fonctionne par rapport à la différence.
• La faute que vous pardonnez facilement avec indulgence ?
Les fautes de ceux qui n’ont pas de culture académique. Vous ne me verrez jamais me moquer des gens qui ne savent pas lire ou écrire. Je fais toujours attention pour ne pas les humilier à cause de leur méconnaissance.
• Le talent que vous auriez aimé avoir ?
J’aurais aimé savoir jouer du piano, dessiner. J’aimerais savoir faire des BD tout seul.
• Votre principal trait de caractère ?
Je suis gentil et surtout généreux.
• L’écriture est un exutoire pour vous ?
Je dirais plutôt un moyen de résoudre des équations, non pour expulser, mais pour comprendre. C’est un privilège inouï de pouvoir dénouer avec l’écriture.
• Votre livre de chevet ?
L’Odyssée d’Homère et Martin Eden de Jack London
• Pour vous la mer ?
C’est la femme, la liquidité, la source, la douceur, la vie. Je pars toujours d’une hypothèse que la vie est une traversée, de la naissance jusqu’à la mort, et donc la mer, c’est l’existence. J’ai appris récemment que le mot Amiral (officier de la marine) devait son nom au terme arabe Amir al bahr (le roi de la mer). J’aime bien ce passage d’une langue à une autre.
• La femme ?
Je suis heureux que les femmes soient toujours autour de moi. Ce sont elles qui m’ont fait grandir, ma mère, mes sœurs, mes tantes, mes épouses… Quand est-ce-que, pardi, les hommes se rendront compte qu’on ne peut pas réussir sans les femmes ?
• L’année qui vous a marqué ?
Je dirais 1968 parce qu’il y a eu cette révolution en mai et l’assassinat de Martin Luther King le 6 avril. Mai et avril ont été, donc, deux mois importants pour les sociétés occidentales.
• Le verbe que vous aimez par-dessus tout ?
Explorer…
• En rencontrant DIEU qu’aimeriez-vous lui dire ?
J’aimerais bien lui demander ce qu’il fera de moi après dans l’éternité. Mais, surtout me pistonner un peu… (Rire).
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