Aziz Farès est auteur, philosophe, journaliste, producteur Radio-TV (Radio Canada International et Radio algérienne). Directeur général de Maghreb N° 1, première radio privée algérienne libre et vice-président de Radio-Dzaïr (radio privée sur Internet).
Passionné de spiritualité vivante et d’études soufies, il est également l’auteur de trois ouvrages, La Tangente impossible (préface de Me Miloud Brahimi, avocat, membre fondateur de la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme. J’ai failli égarer Dieu et Le Troisième oeil, (préface de Mustapha Benfodil, journaliste, écrivain aux Editions Mille-Feuilles.
Il est le fondateur du site web www.parolespositives.com consacré à la pensée positive.
Le bonheur parfait, selon vous ?
Je n’en ai aucune idée alors je le cherche. Je le cherche et suis-je capable de le trouver d’autant plus que j’ai dû passer plusieurs fois à côté sans le voir. Le bonheur doit-il être parfait ? Ou bien nous lui donnons un sens qui nous échappe ? C’est une quête qui devient « impossible » une attente irrésistible, une demande, un cri, une peine que l’on s’inflige. Le bonheur pour qui ? Pour Soi ? Pour faire plaisir à l’autre ? Ou pour se faire plaisir ?
L’espace que vous aimez le plus ?
L’espace intérieur sans limite. Découvrir la profondeur de Soi pour sortir des habitudes qui dévorent, pour peut-être trouver ce Bonheur.
La dernière fois que vous avez ri aux éclats ?
La semaine dernière. Une blague que je n’oserai vous répéter !
La dernière fois que vous avez ravalé vos larmes ?
Je passe mon temps à pleurer. Je ne sais pas retenir mes larmes. Je pleure pour tout, La joie, la douleur, le souvenir, les réussites, les échecs, l’espoir et le désespoir.
Que détestez-vous par-dessus tout chez l’autre ?
L’arrogance. La suffisance. Les certitudes obstinées qui maintiennent tragiquement dans l’erreur. J’étais autrefois « choqué » que l’on soit arrogant. Et puis j’ai compris qu’il fallait se distancer et ne plus se dire : « pourquoi les gens sont arrogants avec moi »? Ils le sont, avec eux. Et cela leur est insupportable. C’est une grande question qui nous replace au centre de notre univers.
La faute que vous pardonnez avec indulgence ?
La faute commise avec naïveté. Faute avouée…Je pardonne facilement, c’est vrai. Je me demande d’ailleurs pourquoi. Peut être ai-je quelque chose à me faire pardonner ? Possible. Je cherche la faute qui semble se cacher et qui peut-être n’existe pas. Faute ou « péché originel » ?
Qu’est ce qui vous passionne le plus chez l’autre ?
Sa volonté de comprendre, son ouverture d’esprit, sa tolérance.
Quelle est votre plus grande crainte ?
Comme dit la chanson…je n’aurai pas le temps, de tout faire. Et j’ai envie de faire encore et encore. Dire, parler, écrire, voir et découvrir. Un travail de fourmi qui peut prendre fin à tout moment. Il faut, il me faut exister. Et trouver la réponse. C’est peut-être cela la recherche du Bonheur !
Quel est le talent que vous auriez aimé avoir ?
Peintre et écrivain. Etudiant au Beaux-arts d’Alger, il y a bien longtemps, j’ai cru en un destin d’artiste. Mais ma main était encore indécise. Elle l’est restée et j’ai cru que je ne pouvais pas écrire. Alors j’ai parlé pour faire entendre une voix intérieure qui me disait : « parle, exprime toi ». J’en ai fait mon métier mais aujourd’hui je n’ai plus rien à dire. Ma parole s’est envolée, éphémère, libre. Mes écrits seront ce que je n’ai pas su dire. Un risque, mais je n’aurai jamais le temps de faire autrement.
Quel est votre principal trait de caractère ?
La ténacité, la persévérance, l’obstination à aller jusqu’au bout.
Si vous pouviez changer une chose dans votre vie ?
Etre moins humble. Donner l’illusion d’être sûr de soi en remettant, intimement, la valeur de ses propres idées. J’étais un Homme de Parole. Le Verbe me paraissait vrai. Il me fallait le maîtriser. A présent, je parle. Et parfois je dis n’importe quoi. Mais c’est Moi qui le dis !
Quelle est votre devise ?
Va vers toi !
Quel est le moment de la journée qui vous inspire le plus ?
Le petit matin, l’aurore qui voit le jour pointer et le réveil des sentiments, l’ouverture du coeur, l’écoute de Soi,. Après, la vie bouillonne et me happe.
Qui sont vos compositeurs préférés?
La musique andalouse, le châabi,
Est-ce que l’écriture est un exutoire selon votre expérience ?
Oui. Et aussi une thérapie. Je suis un homme de radio et pour moi parler était un outil qu’il fallait absolument maîtriser et maîtriser absolument. Je ne savais pas que je pouvais écrire. J’ai mis du temps et puis les mots sont venus, lentement ; il m’a fallu les apprivoiser, les changer, leur donner le sens que JE voulais. Me faire comprendre. Etais-je un incompris ?
Juste un mot pour chaque mot :
Saison? Eté / Mer ? Méditerranée / Terre? Enfance / Femme ? Espoir /
Radio ? Travail / Année ? Temps
Verbe ? Parole.
Votre livre de chevet ? Le Mesnevi de Rumi
Et Dieu dans le cours du temps, pendant et après la vie ?
Vous êtes plus près de Dieu que vous ne le croyez (Cheikh El Alawi).
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