C. E. : Qui est Choukri Karabach ?
Choukri Karabach : Je suis ingénieur en génie civil. Je m’occupe actuellement de la gérance de quatre entreprises. La société M&C Business qui est une entreprise qui offre une multitude de services et de produit pour le secteur de la construction. Une autre société spécialisée dans le coffrage. Ainsi que deux autres sociétés dont l’une est consacrée au domaine de l’informatique.
C. E. : Quelle est donc votre histoire avec l’Autriche puisqu’aujourd’hui vous représentez la société SCHLUSSELBAUR ?
C. K. : Mon histoire avec l’Autriche remonte aux temps de ma collaboration avec la société multinationale DOKA. Une société autrichienne spécialisée dans le coffrage. Etant jeune diplômé de l’école polytechnique, je rêvais de chantiers aussi beaux et aussi propres que ceux des Autrichiens où la technologie dans le domaine de la construction règne. Le domaine du coffrage obéissait à la modernisation de la construction en Algérie. La société autrichienne DOKA m’a recruté. Aujourd’hui, DOKA est leader dans son domaine dans le domaine du coffrage. Forcément qu’on garde de bonnes relations avec l’ambassade d’Autriche et sa section commerciale qui m’a inscrit dans leur base de données comme étant un collaborateur des sociétés autrichiennes et un «expert» dans le domaine de la construction.
C. E. : Un expert est souvent sollicité. L’ambassade d’Autriche avec sa section commerciale vous ont-ils fait appel pour répondre à un quelconque besoin par exemple ?
C. K. : Effectivement, en 2012, j’étais sollicité de faire une étude sur la place qu’occupent les Autrichiens par rapport au marché de la construction en Algérie. Les Autrichiens pensaient qu’ils n’étaient pas assez implantés dans le marché de la construction en Algérie. Ce qui était vrai. Cette étude était un honneur pour moi vue que dans la majorité des cas, on confie ce genre d’études à de soi-disant bureaux spécialisés et outillés…
L’aventure était une réussite dans la mesure où, dans cette étude, j’ai relevé des éléments clés, importants pour la section commerciale qui m’a commandé le travail. Elle a été présentée à Vienne lors d’une rencontre organisée par la section commerciale où des hommes d’affaires autrichiens qui s’intéressent à beaucoup de secteurs de constructeurs ont été alléchés par le marché algérien. Des contacts ont été établis et le potentiel du marché algérien a été mis à l’avant. Des affaires se sont même déclenchées et concrétisées, je peux vous assurer de ce fait.
C. E. : Par exemple ?
C. K. : Il y a des exemples dans le secteur du corps médical. On construisait jusqu’à maintenant des hôpitaux sans prendre en compte l’aspect environnemental. Les gens de la planification n’étaient pas associés aux projets des constructions des hôpitaux.
On n’avait comme idée que l’hôpital n’était qu’un vulgaire immeuble. L’expérience autrichienne a démontré tout le contraire. Avant la construction d’un hôpital, il y a au préalable toute une étude d’environnement. C’est ce qui a capté l’attention de l’université de médecine de Vienne qui a voulu contribué aux efforts en Algérie. Ils sont actuellement sur un appel d’offre très important. Conséquences directes de ces contacts aussi, beaucoup de fournisseurs autrichiens ont pu vendre leurs matériaux de construction…
C. E. : Vous parliez, plus haut, citant l’étude que vous avez élaborée pour le compte de la section commerciale de l’ambassade d’Autriche en Algérie, d’éléments clés. Lesquels précisément ?
C. K. : C’est en rapport avec l’implication de l’Autriche dans le marché algérien. Elle est trop faible. Par rapport au registre de commerce, les entreprises autrichiennes inscrites en Algérie représentent 0.08% des 24% que représentent les entreprises européennes inscrites au RC algérien. Par rapport au volume d’importation, il faut se poser la question cruciale : qu’est-ce qu’il faut importer ? Importer des machines, du savoir… nous sommes tous d’accord, mais importer pour revendre en l’état, ça nous pose problème. Nous devons réguler l’importation. La part des équipements industriels, selon les chiffres officiels, est de 42%. La part de l’Autriche est de 0.77% uniquement. Cela pose question également, car tout le monde sait que ce pays possède la culture de bien faire. Notre souhait est que nous vivons la même chose en Algérie.(…)
Il n'ya pas de réponses pour le moment.
Laissez un commentaire