Comme à chaque date importante, le magazine L’ivrEscQ concocte un forum afin de marquer l’actualité et provoquer une assise de réflexion émanant d’un support média culturel. Après la pandémie et toutes les turbulences que nous vivons, l’ère de l’attentisme est révolue, le monde bouge à une vitesse de croisière, donc, nous voulons comprendre la visée des femmes ou hommes en besogne dans le domaine des Médias, de surcroît le 8 mars, c’est la Journée internationale des droits des femmes ; la femme dans sa lutte dans le milieu socio-professionnel et socio-culturel à débattre pour l’émancipation du genre humain.
Quand on y pense, communiquer sur le noyau médias n’est pas si simple ; surtout en cette période du numérique et moult réseaux sociaux où fake news, dark news, propagande, manipulation, surenchère, parfois, des topos sans fact-checking, ni éthique ont la cote et deviennent monnaie courante par des followers, sans soupeser l’effet boomerang au sein des sociétés.
Le forum a convié plusieurs personnalités des médias de différentes plateformes pour exprimer des constats face à la crise touchant ce secteur névralgique.
Nadia Sebkhi (écrivaine, fondatrice du magazine L’ivrEscQ, initiatrice des forums littéraires nationaux et internationaux pour la promotion de la Culture) souligne l’extrême fragilisation de tous les médias, frappés de plein fouet par une crise économique sans précédent. Mais pas seulement. La presse spécialisée demeure sous le coup d’«un véritable embargo sur la publicité institutionnelle», alors que les annonces privées se sont raréfiées. Résultats : certains ont mis la clé sous le paillasson et d’autres résistent, donc, que dire de l’information, au bénéfice de notre horizon algérien bâtisseur, verrouillée !
Des points forts ont été abordés : le copywriting et le storytelling sont abordés par Isma Bersali (journaliste à El Watan et Fondatrice de Miqat Media Scool). Les magazines spécialisés et leurs pérennités, sont développés par Saïda Azzouz (responsable de DZ Entreprises). Les péripéties du journalisme des années 90 à nos jours sont revus Maya Zerrouki (ancienne journaliste de la Radio algérienne et fondatrice de Bendi Network). Plus d’actions sur le terrain, par Nora Adjal (Edition Athéna).
Parmi les intervenantes, Nadia Bourahla, une ancienne professeure en retraite, à saluer en ce 8 mars 2022 pour son dynamisme et son action au sein de la société pour ses samedis avec des auteurs à l’école d’arts Crescendo. Cependant, elle déplore le manque d’espace pour nos écrivains à Blida sa ville, et à travers les wilayas de l’Algérie.
Une contribution à ce forum sur la thématique « Edition-Média- Communication : nouvelle plateformes, nouvelle approche, parlons-en ! » de Hamza Sahoui, enseignant à l’Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, journaliste du web.
« Le livre, l’édition et la presse : Quels défis à l’ère du Covid ».
La situation sanitaire a frappé de plein fouet tous les secteurs, et celui de la culture n’est pas en reste ! Faute d’une vie réelle, le Covid nous a tous contraint pendant deux ans de basculer vers le virtuel ; sauf que l’effet et la portée de ce qui est fait n’est pas forcément le même… La vie d’après serait faite sur la base de l’expérience acquise durant cette période et de nouveaux défis qu’on se lance.
Après plus de deux ans de blocage et de paralysie généralisée, l’un des segments qui souffre de tout ce marasme économique engendré par la crise sanitaire, mais aussi par d’autres facteurs en lien avec la politique nationale d’importation et du commerce extérieur menée depuis minimum trois ans, est celui lié directement à l’industrie du papier ; entendre par là, l’édition, aussi bien de la presse écrite que du livre ! A noter que ce dernier est doublement touché à l’ère des restrictions et de l’imposition d’un protocole sanitaire stricte et répressif.
En effet, avec l’interdiction des regroupement publics, donc des rencontres, et l’absence d’espaces d’expression et de débats, deux ingrédients essentiels dans la promotion des œuvres, l’auteur se retrouve encore une fois confronté à un autre obstacle après celui du désintérêt et du manque du désir de lire et le dysfonctionnement que connait la chaine du livre. Le monde de l’édition aussi, se retrouve de son côté impuissant et incapable devant une telle situation. De nos jours, faut-il le reconnaitre, l’éditeur est incapable d’assurer, contre vents et marrées, une commercialisation de produits dans un marché financier et une économique nationale déséquilibrés, pour ne pas dire biaisés. A l’image d’autres activités dépourvues de tout indice fiable permettant d’exercer ou d’avoir une visibilité claire pour des perspectives commerciales futures.
Toutefois, cette situation inédite était, tout de même, à l’origine du développement d’autres réflexes et façons de travailler via internet, il suffirait juste de s’y adapter ! Vente en ligne, diffusion de l’information, rencontres et animation en visioconférence… etc, des opportunités qui se présentent aux créateurs de contenus, écrits, audio et vidéo ! Le virtuel est devenu un marché à part entière, il est en pleine effervescence ; tant que l’accès à internet soit si démocratisé, désormais tout le monde est connecté.
Des exemples de valorisation de travail et d’amélioration de l’image via les réseaux sociaux ne manquent pas : chanteurs, artistes, écrivains, journalistes, et autres personnes ayant des savoir-faire manuels ou intellectuels se sont illustrés et ne cessent de toucher et d’atteindre et d’attirer plus de fans. Beaucoup de personnes sont touchés à la fois grâce à la magie du web ! Cela permet de donner plus de visibilité à leurs œuvres, par conséquent, plus de prospects potentiels et futurs clients fidèles et inconditionnels de gagner.
Se convertir au numérique, avec une maitrise de ses techniques et de ses outils, pourrait à court terme constituer une alternative ; une aubaine pour se développer et garantir une certaine autonomie vis-à-vis de ce qui se décide ailleurs. Donc, un investissement dans ces créneaux, aussi bien novateurs qu’innovants, demeure une nécessité. S’adapter, s’impliquer et se mettre à jours continuellement, seront les leitmotivs et mots d’ordre pour s’en sortir et pouvoir avancer malgré tout.
La rédaction
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