Mon cher Hamid,
D’ordinaire, c’est toi qui me sollicitais pour tel ou tel dossier de L’ivrEscQ, en me disant de t’envoyer
«tu sais – cette dédicace d’Assia Djébar à Roblès que tu m’as montrée il y a cinq ans dans le fonds « Patrimoine méditerranéen »» de cette université qui fut aussi la tienne, ce document rare que nous avions déniché ensemble à l’Alcazar de Marseille, ou cette photographie tremblée deDib et Camus jouant au ping-pong à Lourmarin que tu avais retrouvée dans ma «caverne d’Ali Baba» (c’est ainsi que tu nommais mes archives).
Voilà qu’aujourd’hui c’est moi qu’on sollicite pour que je témoigne (bigre !Ce mot…) sur toi, que j’exhume de vieilles photographies où l’on nous voit ensemble, que je documente la connaissance que l’on a de toi, toi si prude et si pluriel, si simple et pourtant si complexe.
D’ordinaire, c’est toi qui insistais avec cette douceur têtue qui te caractérisais pour que je me lance avec toi dans une aventure insensée (ainsi de L’ivrEscQ, seul magazine littéraire au Maghreb, ou de cette collection que je vais désormais devoir diriger sans toi), que je rencontre en ton nom telle ou telle personne, que je me rende à tel rendez-vous que tu ne pouvais honorer… Autant de souvenirs inoubliables, comme cette rencontre à Genève, sous le signe solaire de Sénac, avec Hervé Loichemol et Sid Ahmed Agoumi, que je devais retrouver quelques années plus tard à Nice au sours d’une nuit homérique où nous pleûrames nos disparus à grand coup de champagne! Graziella Torregiani, Agoumi et Archie Shepp, extraordinaire trio dans l’Ode à l’Amérique africaine !
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