Depuis son mandat à l’Élysée, le président français François Hollande encaisse un deuxième refus de la Légion d’honneur. Après la chercheuse Annie Thébaud-Mony, qui l’avait décliné en juillet, c’est au tour de Jacques Tardi. Ce grand auteur, dessinateur de bande dessinée française vient de la rejeter en ce début 2013. En refusant cette distinction, il précise ne vouloir « rien recevoir, ni du pouvoir actuel, ni d’aucun autre pouvoir politique quel qu’il soit ». En 1972, Jacques Tardi écrit Adieu Brindavoine avec comme toile de fond la Première Guerre mondiale. En 1974, il réalise Le Démon des glaces, clin d’œil au roman populaire et aux gravures du XIXème siècle. C’est en 1976 que Jacques Tardi fait son entrée chez Casterman et entame le cycle des Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec, dont le succès ne se fait pas attendre. En prospérant dans la BD, il collabore avec plusieurs romanciers comme Didier Daeninckx et Daniel Pennac et adapte certains romans de Léo Malet et de son privé Nestor Burma. Il a également illustré des oeuvres de Céline. En 1985, il est nommé chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres. À partir de mars 2006, Tardi commence une série, L’Etrangleur, qui connaît un grand succès, et en moins d’un an, il ressort six tomes. En 2008, à l’occasion du quarantenaire de Mai 68, il publie un album intitulé 1968-2008… N’effacez pas nos traces ! accompagné d’un disque de chansons de Dominique Grange. Ainsi Jacques Tardi, Louis Aragon, Simone de Beauvoir, George Brassens, Albert Camus, Pierre et Marie Curie, Léo Ferré, Guy de Maupassant, Jacques Prévert ou encore Jean-Paul Sartre ont décliné la récompense pour des raisons diverses.
Ses amis Jean-Claude Mézières, Lewis Trondheim, auteur de Lapinot et les carottes de Patagonie et tant d’autres ont salué cette insoumission au pouvoir qui les fidélisent à leur œuvres.
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