Le prix Nobel de littérature 2021 attribué au romancier tanzanien Abdulrazak Gurnah

Le prix Nobel de littérature 2021 attribué au romancier tanzanien Abdulrazak Gurnah

Abdulrazak Gurnah Natif de Zanzibar, auteur de dix romans dont « Paradise » et « Près de la mer » est récompensé pour sa narration « empathique et sans compromis des effets du colonialisme ».

Abdulrazak Gurnah est né en 1948 sur l’île de Zanzibar, il est arrivé au Royaume-Uni en tant que réfugié à la fin des années 1960. Jusqu’à sa récente retraite, il était professeur de littérature anglaise et postcoloniale à l’université du Kent, à Canterbury. L’auteur primé est passionné de l’œuvre du Nobel de littérature nigérian Wole Soyinka et du Kényan Ngugi wa Thiong’o, qui figurait parmi les favoris pour le Nobel cette année.

Ainsi le prix Nobel de littérature 2021 est attribué à Abdulrazak Gurnah, annonce l’Académie suédoise, jeudi 7 octobre. L’auteur demeure connu notamment pour son roman « Paradise » (1994), est récompensé pour sa narration « empathique et sans compromis des effets du colonialisme et du destin des réfugiés pris entre les cultures et les continents », selon le jury. Son œuvre s’éloigne des « descriptions stéréotypiques et ouvre notre regard à une Afrique de l’Est diverse culturellement qui est mal connue dans de nombreuses parties du monde », étaye le jury.

L’auteur primé du Nobel a alerté l’Europe à voir l’arrivée des réfugiés venus d’Afrique comme une richesse. « Beaucoup de ces gens qui viennent, viennent par nécessité, et aussi franchement parce qu’ils ont quelque chose à donner. Ils ne viennent pas les mains vides », a affirmé l’écrivain dans une interview à la Fondation Nobel, appelant à changer de regard sur « des gens talentueux et pleins d’énergie ».

Ce prix est une surprise. De nombreux critiques et éditeurs avouent qu’ils ne connaissent pas l’écrivain, absent de la liste des pronostics, même comme simple outsider. D’ailleurs quand l’Académie suédoise lui annonce la nouvelle « j’ai cru à une blague », confie Abdulrazak Gurnah à l’aise, sans rougir, à toute la presse.

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