• Le bonheur parfait ?
En principe le bonheur ne devrait être que parfait. Mais on rêve tant qu’on ne sait plus très bien s’il est encore devant nous ou n’a jamais été que derrière nous… Aussi se suffit-on, faute de mieux, des miettes de contentement de chaque jour en sauvegardant en grand secret mais avec ferveur les indices d’arôme et de rosée infimes du bonheur « parfait »…
• L’espace que vous aimez le plus ?
J’aime tous les grands espaces nourris de lumière et de vent, même quand il faut partager leurs nuits pour s’éveiller avec eux.
• La dernière fois que vous avez ri aux éclats ?
Je crois que c’était en revoyant encore une fois des films de Charlot. Puis, dans la vie insensée de tous les jours, il m’arrive (rarement, il est vrai) d’entendre rire mon âme quand j’entends rire du fond du cœur un être que j’aime.
• La dernière fois que vous avez ravalé vos larmes ?
Ca a été vraiment une grosse alerte et une grande frayeur. Un moment lamentable où j’ai cru que l’oiseau de mon coeur s’était envolé pour disparaître et que, à ce moment off limits comme disent les Américains, je me suis rappelé que cet oiseau, cette oiselle m’avait appris – sans m’apprendre- à voler pour la suivre même sans ailes…
• Que détestez-vous par-dessus tout chez l’autre ?
De faire semblant, de frimer et de se croire plus malin que tout le monde. Je déteste ceux (ou celles) qui n’arrêtent pas de faire des discours de morale aux autres mais qui dans la seconde d’après font tout le contraire de ce qu’ils (ou elles) disent sans que ça émeuve leur conscience.
• La faute que vous pardonnez indulgemment ?
La sincérité incontrôlée qui blesse…
• Ce qui vous passionne chez l’autre ?
L’intelligence amoureuse.
• Votre plus grande crainte ?
La violence, sa barbarie.
• Le talent que vous auriez aimé avoir ?
Jouer de la guitare ou être comédien de l’envergure d’un Marcello Mastroianni dans « La Dolce Vita » ou d’un Michel Piccoli dans « Belle de jour ».
• Votre principal trait de caractère ?
La naïveté de croire et de penser.
• L’écriture est un exutoire ?
Je ne sais sincèrement pas au fond ce qu’est le processus de l’écriture, ce qu’il meut en nous ce qu’il révèle en laissant « tout le reste » en suspens… Mais je n’ai jamais pu m’imaginer être sans livres, sans cahiers, sans clavier…
• Votre livre de chevet ?
Le Coran, sans toujours le lire.
• La mer ?
J’irais jusqu’à dire les mers, tant elle semble une sans être jamais la même dans le même jour, la même heure, le même regard….
• Femme ?
Je vous répondrais par un très beau zadjal d’Aragon contenu dans « Le Fou d’Elsa » : L’avenir de l’homme est la femme
Elle est la couleur de son âme
Elle est sa rumeur et son bruit
Et sans elle il n’est qu’un blasphème
Il n’est qu’un noyau sans le fruit
Sa vie appartient aux ravages
Et sa propre main le détruit (…)
• Année ?
2012 : L’Odyssée de l’Algérie dans l’Espace…
• Verbe ?
Aimer apprendre.
• En rencontrant Dieu qu’aimeriez vous lui dire ?
Lui réciter tout mon silence.
Une Réponse pour cet article
sincèrement je suis ému bravo
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