Le bonheur parfait selon vous ?
C’est un instant. Un instant parfait dans une vie, cela pourrait être juste une première rencontre, un premier sourire. Ou bien la lecture d’un livre, quand je tourne des pages qui me parlent, j’éprouve cette sensation du bonheur. Mais ça reste un court moment, juste un instant de bonheur dans notre vie.
L’espace que vous aimez le plus ?
J’ai besoin d’espace ouvert… Il y a des lieux qui sont restés gravés dans mon coeur pour toujours. C’est Venise en premier, la ville bâtie sur l’eau. Une ville miroir, je dirais. C’est aussi le désert. Le sable comme dernière manifestation de la vie. À la fin de notre vie, il y a juste un grain de sable qui reste. C’est peut-être philosophique, vous me diriez, mais c’est ainsi. La vue des dunes aussi est magnifique. Et la mer aussi, pour les mêmes raisons…
La dernière fois que vous avez ri aux éclats ?
Je suis un peu comme Gréta Garbo, l’actrice américaine d’origine suédoise. J’aime beaucoup la série burlesque américaine des années 1930 qui a pour héros le couple Stan Laurel et Oliver Hardy. Laurel et Hardy sont des personnages qui me font rire jusqu’aux larmes à chaque fois que je les revois. Le petit fait tout le temps des bêtises et le grand est là pour le gronder et tenter d’arranger la situation… C’est vraiment l’image du couple que je retiens.
La dernière fois que vous avez ravalé vos larmes ?
Peut-être des larmes de joie, à la naissance de mes neveux. Ma soeur a eu des jumeaux, un garçon et une fille et c’était une vive émotion. Ce sont des enfants qui me surprennent chaque jour. Lorsque je leur dessine la mer, les poissons ou autres, ils sont là, émerveillés, et je vois de l’émotion aussi dans leur regard.
Que détestez-vous par-dessus tout chez l’autre ?
La stupidité et l’ignorance. Je dis toujours qu’il faut comprendre l’autre avant de le juger… et on ne doit pas le juger justement. Il faut être à sa place pour comprendre. Moi, je ne juge jamais et j’ai toujours cette envie de connaître l’autre, de le comprendre sans jamais le juger. Donc, je déteste les gens qui se permettent de juger les autres.
La faute que vous pardonnez avec indulgence ?
Le mensonge. Peut-être parce que je suis écrivaine, et que l’écrivain prend cette liberté de raconter des mensonges lorsqu’il raconte une histoire, comme il peut dire la vérité. Je comprends donc les personnes qui se servent du mensonge pour vouloir changer quelque chose dans leur vie.
Qu’est-ce qui vous passionne ?
Lire et écrire. Quand j’étais enfant, j’ai compris que le monde était quelque chose de merveilleux. Quand je lisais, je me prenais pour le personnage et donc je pouvais être une autre personne à chaque lecture et vivre une autre vie aussi. Lire, c’est donc la liberté, et écrire aussi. Écrire, c’est ouvrir une autre fenêtre sur le monde.
Quelle est votre plus grande crainte ?
La mort bien sûr, les chiens et le bruit du tonnerre. Ce bruit m’a toujours fait peur… depuis mon enfance.
Quel est le talent que vous auriez aimé avoir ?
Je dirai peindre, car j’ai toujours eu une très grande passion pour l’art en général et la peinture en particulier. J’ai écrit des livres sur la peinture, j’en connais toutes les techniques, je suis une grande passionnée, mais hélas une piètre peintre…
Quel est votre principal trait de caractère ?
C’est l’impatience. C’est peut-être plus un défaut qu’un trait de caractère, mais c’est ma curiosité qui me donne ce défaut. C’est donc ce trait de caractère qui est la curiosité qui fait que je suis toujours impatiente de faire la chose, comme pressée par la vie à vouloir tout faire et tout de suite.
Si vous pouviez changer une chose dans votre vie ?
Ce que je fais aujourd’hui, à quarante ans, j’aurais souhaité le faire à vingt ans. Certes, je mes sens plus accomplie actuellement, aussi je me dis que jeune on est ambitieux dans la vie et on peut accomplir plus de choses qu’à 40 ans. Seulement, à vint ans, on forme sa personne et surtout son caractère. Ça serait génial de pouvoir voir sa vie de l’autre côté, si seulement c’était possible !
Quelle est votre devise ?
C’est savoir attendre parfois et, surtout, croire en l’amour et vivre de ça, car on vit d’amour et quand on sait aimer, on sait donner. Donner quelque chose à quelqu’un, c’est un geste noble.
Quel est le moment de la journée qui vous inspire le plus ?
Pour écrire, c’est l’après-midi que je préfère, quand la lumière commence à tomber. Je n’écris jamais le matin, car j’aime le vivre. C’est donc le crépuscule, mon moment favori d’inspiration.
Votre livre de chevet ?
Cela dépend de la période. Quand j’étais jeune, à 8 ou 10 ans, je lisais surtout des contes de fées. J’aimais beaucoup un auteur italien qui écrivait des histoires passionnantes où il faisait un vrai travail sur les folklores. Plus tard, quand j’ai grandi, j’ai eu d’autres lectures. En ce moment, je suis en train de lire les confessions de Saint-Augustin. C’est la première oeuvre où un homme se confesse. C’est une sorte d’autobiographie. Je parle du moment présent, il est sûr que l’année prochaine, ce sera une autre réponse.
Et Dieu dans le cours du temps, pendant et après la vie, qu’aimeriez-vous lui dire ?
Qu’on puisse vivre pour toujours, en changeant uniquement la forme. Vivre les rêves des gens qui ne sont pas nés. J’aimerais vivre, pas forcément en étant un homme ou une femme, mais vivre par exemple comme un oiseau. Être dans une vie éternelle.
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