Le bonheur parfait…
Je préfère le plaisir immédiat. Le plaisir de l’instant, le bonheur comme ça, de manière générale, ne veut rien dire. Je suis une hédoniste, j’aime partager un bon repas dans mon jardin avec des amis ou ailleurs, rencontrer mes lecteurs. La solitude est un bonheur aussi, je ne comprends pas que les gens puissent me dire que la solitude soit terrible. La solitude a été une conquête et je la savoure. Essayer de trouver du plaisir dans chaque instant, c’est déjà le bonheur.
L’espace que vous aimez le plus ?
La mer.
La dernière fois que vous avez ri aux éclats ?
Cela m’arrive très souvent. Je ne compte plus mes éclats de rire. J’ai l’impression que l’éclat de rire prend de plus en plus le pas sur la colère. Et quand j’entends quelque chose d’énorme, généralement, j’éclate de rire.
La dernière fois que vous avez ravalé vos larmes ?
Je ne suis pas tellement une femme de larmes. Je m’étais longtemps dit que le jour où ma mère mourra, je ne verserai pas une larme. Et, j’ai été réveillée un matin à 6 h par un coup de fil du désert m’annonçant le décès de ma mère. En ouvrant ma valise pour venir, je n’ai pas été prise de sanglots, mais d’un déluge de larmes, c’est ma mère quoi qu’il en soit. J’avais quitté l’Algérie en 1977 et je n’ai plus remis les pieds dans le désert jusqu’à cette année 1996.
Que détestez-vous par-dessus tout chez l’autre ?
L’injustice et ses arrogances, et aussi l’indifférence des gens qui peuvent être totalement insensibles à la douleur, au désespoir d’autrui. Je déteste l’injustice, mais pour l’indifférence, c’est plus une énigme : je me demande comment font les gens indifférents pour ne pas réagir.
La faute que vous pardonnez le plus indulgemment ?
Le mensonge et tout ce que les gens peuvent faire par ignorance.
Ce qui vous passionne chez l’autre ?
L’intelligence, l’ouverture d’esprit, la curiosité. L’intelligence va de pair avec la simplicité.
Votre plus grande crainte ?
Je n’aimerais pas qu’une nouvelle guerre civile se produise en Algérie.
Le talent que vous auriez aimé avoir ?
J’aurais aimé peindre. Si j’étais née dans une famille aisée, j’aurais peut-être été une artiste, mais je n’avais que les livres. C’était ma seule liberté et quelle liberté !
Votre principal trait de caractère ?
La ténacité, je ne lâche jamais aussi facilement.
L’écriture est un exutoire ?
Non, c’est une passion. Au-dessus de ça, une passion avec tout ce qu’elle a comme beauté et dévoration.
Votre livre de chevet ?
La tranquillité de Fernando Pessoa.
La mer ?
Mon univers.
Femme ?
Reproduction (rires). J’aimerais tellement qu’elles ne soient pas que dans la reproduction.
Année ?
1990, celle de ma première publication.
Verbe ?
Continuer.
En rencontrant Dieu qu’aimeriez vous lui dire ?
Où étiez-vous pendant tout ce temps ?
Il n'ya pas de réponses pour le moment.
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