Par Jean-Pierre Bénisti
Sous le titre Le Contraire de l’amour, une trentaine de pages du Journal de Mouloud Feraoun (réédité en août 2011 aux Editions du Seuil, dans la collection Points) a fait l’objet d’une adaptation théâtrale par Dominique Lurcel au Festival d’Avignon 2011. Ce monologue a également été présenté à Alger le 26 octobre 2011 puis dans d’autres villes de France (Ferney-Voltaire, Nice, Paris 2011/2012).
Ce spectacle, mis en scène par la compagnie théâtrale Les Passeurs de mémoire, devrait être proposé aux élèves des lycées. Je l’ai vu et le recommande !
C’est le soir où Le Monde (daté du vendredi 25 mars 2011) consacra un article à monsieur Patrick Buisson, qui «serait» le conseiller du président Nicolas Sarkozy pour l’extrême droite, que j’ai assisté à la représentation. Rappelons que Patrick Buisson, le 19 mars 1962, alors qu’il avait treize ans, avait refusé avec véhémence de s’associer par la minute de silence recommandée par le ministre de l’Éducation Nationale dans les lycées et collèges, à l’hommage rendu aux six inspecteurs assassinés par l’OAS le 15 mars 1962. Cela se passait à la suite d’un discours prononcé dans toutes les écoles de France et d’Algérie, dont voici le texte : « Surpris au milieu d’une réunion de travail, ils ont été alignés devant un mur et sauvagement mitraillés. Unis dans le sacrifice comme ils l’étaient dans leur œuvre d’éducation, ils doivent le demeurer dans notre souvenir. Leurs noms s’ajoutent à la longue liste des maîtres qui, en Algérie, sont tombés au service des valeurs spirituelles et morales qu’enseigne l’université française et dont les Centres sociaux d’Algérie, expression et moyen de coopération dans l’éducation intellectuelle et l’action sociale, sont l’émouvant symbole. En assassinant ces hommes, c’est à ces valeurs morales que l’OAS a voulu s’attaquer.»
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